Où l’on apprend :
On a la mémoire courte, le PS est le parti qui a fait monter Macron, c’est le parti qui s’est desolidarisé de Hamon, un parti de notables qui ne visent que leur propre carrière, des gens qui ne representent qu’eux-mêmes et n’ont bien souvent jamais rien fait autre chose de la politique. Des jeunes qui ont monté via l’UNEF, puis assistant parlementaire, puis élus parachutés quand c’était pas de l’administration parisienne.
Aujourd’hui ce sont ces mêmes personnes qui rejettent les nouvelles propositions de renouvellement de la politique à gauche. On est globalement aveugle de ces éléments, à part quelques rares médias, les médias généralistes (j’intègre Libération dedans qui joue un manège étrange depuis les européenes) font une présentation pseudo-neutre des enjeux à gauche là où le foutage de gueule et les tractations sont dégueulasses.
Je pige carrément l’écoeurement de Tondelier, on assiste à un énième épisode qui solidifie l’extrême droite, pendant qu’ils se battent pour leurs places, la flamme gagne en puissance.
Bof, on vaut pas mieux. Sinon y aurait déjà manif contre le PS.
Merci d’être respectueux, le ton que tu emploies ne donne pas envie de poursuivre l’échange.
Je représente pas ce collectif, comme je l’ai déjà écrit je cautionne pas trop ce type de démarche. Ensuite j’ai déjà donné des exemples de comité et consultations avec des modalités d’action et de propositions visant à enrichir la démocratie. L’exemple que tu donnes est donc inopportun.
Enfin, le procès en utopisme semble être une manière peu utile et enviable de juger un problème.
C’est justement l’intérêt des assemblées constituantes de les définir. Ta manière de raisonner par du principe qu’il y aurait au préalable des choses à sauver. Or le but est de rendre sauvable et d’améliorer la gouvernance. Des gardes fous, ça peut être la possibilité de contre pouvoir, l’indépendance de certains par rapport à d’autres (genre indépendance de la justice, des médias etc), ces éléments sont tous à discuter dans une hypothèse commune de meilleure société avec des choix collectifs à élaborer mais aussi de déterminer la possibilité de révoquer ces choix.
L’idée d’expertise est une blague, une assemblée d’experts ce n’est pas une démocratie, c’est une technocratie, le rêve positiviste d’un Auguste Comte par exemple.
Et finalement “plus juste” ça ne veut rien dire et une constituante peut très bien finir par pondre une monarchie absolue. Quand on jete des dés on ne choisit pas à l’avance sur quel numéro ils ont le droit de tomber.
Y’a pas mal d’expériences intéressantes avec le CESE, les consultations citoyennes et aussi les comités citoyens aussi. Enfin ça fourmille d’expériences plus ou moins heureuses sur lesquelles se baser. Ensuite il y a évidemment des gardes fous à mettre en place.
Tes dés, tu ne les jettes pas dans les chiottes, il peuvent aussi ne pas sentir la merde quand tu les ramasses.
Mais sinon à titre perso, j’ai une crainte animale de personnes appréciant la tabula rasa sans même questionner les outils à disposition aujdh.
P’tit coup de vieux Ostpolitik, à moins que ce soit l’objectif de la caméra qui change le truc
Quelques pistes sont proposées à la fin de l’appel, je cite :
Bolloré ne s’incruste pas seulement dans nos cerveaux, il est souvent présent matériellement - avec ses bureaux et entrepôts - à côté de chez nous. De multiples actions sont possibles si nous les menons ensemble. Bloquons ses plateaux télés, occupons ses dépôts pétroliers, soutenons les luttes syndicales à l’intérieur de ses entreprises et médias, vendangeons ses vignes, redistribuons son fuel domestique à celleux qui galèrent à se chauffer, traquons le traceur, tissons des alliances internationales, organisons des boycotts, virons ses chaînes de la TNT et soutenons la création et l’assise de contre-pouvoirs médiatiques puissants !
Il faut ou on peut renverser la perspective. Comment peut-on faire en sorte qu’on ne le subisse pas ? Quel projet de société apporté ? Quel réseau de média tisser ? Comment mettre en œuvre ses compétences pour réduire son impact ? Ça va du débat au bar du coin à du collage, à de la sérigraphie, à des échanges, à du soutien syndical etc etc. À communiquer sur sa désinformation, à rappeler que c’est un empire au service de la réaction, et être clair sur la démarcation entre le dicible et l’intolérable. Grosso-modo à lutter contre la peur, les moyens sont nombreux et commencer à prendre conscience qu’on est pas seul est un bon début.
J’écouterai plus tard merci, suis curieux de connaître l’évolution de Servigne sur ces sujets.
Composé en deux parties consacrées à des lieux et des situations distinctes, Écoute les murs tomber pose de nombreux jalons sur la façon dont « l’humain, poussé par le désir d’aller et venir, de vivre et de s’affranchir des interdits et des impasses, contourne, seul ou en collectif, ce qui l’enferme, l’empêche, le contraint », énonce le réalisateur.
Les deux parties sont liées entre elles et rythmées par une voix off lisant comme un conte des extraits du texte À travers le mur de la philosophe Hannah Arendt et portée par Casey, fine lame du rap, Franco-Martiniquaise née en Seine-Saint-Denis, très engagée contre les violences policières et le racisme.
J’en suis désolé aussi.
D’accord avec toi dans un monde où l’Etat sera seul financeur. Dans la réalité les CHU sont des opérateurs qui négocient aussi de la tune avec des collectivités, des communautés de communes, des départements, des régions. Peuvent faire appel à du mécénat, à des fondations. Il y aussi des candidatures sur des fonds européens. La question de l’identification et de l’attractivité a par ailleurs été indiqué dans l’article.
Donc oui, je pige qu’un lambda, un fonctionnaire classique n’y voit aucun intérêt et c’est même normal. Mais un décideur d’appels à projets, une fondation internationale etc, là ça joue. Et on parle de choses qui amènent des financements sur plusieurs années et de sommes à 6 chiffres derrière.
Me demande quels exemples on a de décret d’application modifiant la nature de la loi, ça me semble sérieusement illégal en termes de hiérarchie des normes.
Perso j’ai du mal à comprendre un tel engouement vers une telle réforme. Les bas revenus seront mécontents à long terme car les 100 eur par mois d’avantages seront très rapidement absorbés par d’autres augmentations continues (inflation, énergie,…) qui feront que ça ne changera rien à leur vie. Les revenus à partir de la classe moyenne seront mécontents d’être taxés plus, et les hauts revenus vont trouver des alternatives pour contourner ça.
Je pense que le nœud du problème est ici : les bas revenus sont déjà mécontents et ne s’en sortent pas. La classe moyenne ne se fera pas taxer plus.
Pour rappel la hausse c’est à partir de 3900€ / mois par personne pour un célibat sans enfant. On est assez éloignée de la médiane française qui est de 1900€ / mois.
Eric Ciotti a été réélu haut la main et sans grande surprise dans la première circonscription des Alpes-Maritimes avec 45,14 % des suffrages. Eric Ciotti a tout fait pour gagner et Eric Ciotti a gagné. Pour paraphraser Corneille, il partit seul mais, par un prompt grondement, il n’en vit aucun en arrivant au port.
Eric Ciotti est seul, et c’est sur des ruines fumantes qu’il célèbre sa drôle de victoire.
Après les rebondissants épisodes de son inénarrable trahison (dont Shakespeare lui-même n’aurait pas renié la paternité) on le retrouve lundi 9 juillet dans la cour d’honneur de l’Assemblée nationale, flanqué d’une poignée de députés, une armée plus réduite qu’espérée, une armée prise entre deux rives, mi-Républicaine, mi-RN, plus tout à fait l’une, mais pas vraiment l’autre, comme un vieux vêtement qu’on trempe dans un bac à teinture et qui ressort avec une couleur indéfinie. «Sa tactique était un fusil à un coup»
Pour la photo de groupe, le député niçois sourit, laissant apparaitre des dents de la chance. Il sourit sans sourire, comme quelqu’un qui y a cru.
Eric Ciotti est un roi sans couronne.
Le groupe parlementaire que monsieur Ciotti a constitué avec la grappe de députés (comme lui alliés du RN) a été baptisé «A droite !». Ce point d’exclamation qui affirme haut et fort ce que la grande majorité de ses anciens camarades désormais lui dénient ne saurait à lui seul lui rendre sa crédibilité. C’est Jean-François Copé qui, dans le magazine Challenges, en parle le plus durement : «Sa tactique était un fusil à un coup : elle ne pouvait marcher que si le RN arrivait au pouvoir. Puisque ce ne sera pas le cas, il ne leur servira jamais, et il ne sera rien pour eux. Côté LR, c’est l’impossible pardon. Désormais il se trimballera à tout jamais une image de traître.»
Finito.
On connaît depuis longtemps les appétences naturelles d’Eric Ciotti pour l’autorité. Son triptyque de prédilection : «ordre, autorité et liberté», dont il aime à se repaître, semble vouloir narguer la devise républicaine inscrite sur tous les bâtiments publics. A noter que le mot liberté, chez Ciotti, occupe la troisème place seulement, et qu’aux mots «égalité et fraternité» il oppose la plus grande fermeté.
Car derrière la monture austère de ses lunettes, Eric Ciotti se rêve en ministre de l’Intérieur. Il s’y voit depuis longtemps, s’y emploie depuis toujours, dérivant vers des eaux de plus en plus troubles, empruntant même au Rassemblement national sa rhétorique sécuritaire (immigration, islamo-gauchisme, wokisme, etc.). Devenir ministre, c’est du boulot, et le député niçois n’a jamais été aussi près de réaliser son rêve bleu que le jour où il a sauté le pas en s’alliant au RN. Fruit hybride
Mais hélas, pour lui la fusion n’a rien donné. Avec la défaite de Jordan Bardella, le job de ministre lui est passé sous le nez. Il arrive qu’un fruit hybride issu du croisement de deux variétés ne réponde pas aux espérances. A la seconde génération d’hybrides, les graines de fruits peuvent s’avérer inertes, c’est-à-dire qu’elles ne sont plus capables de germer et de produire de nouveaux fruits. Quand la nature ne veut pas…
Dommage qu’Eric Ciotti ne se soit pas intéressé de près à la fruiticulture, il en aurait peut-être pris de la graine. Mais n’oublions pas qu’à la course au pouvoir, nul n’est à l’abri d’une déloyauté.
Des cadavres, il en remonte de tous les côtés, en ce moment. Et quelque chose me dit que ce n’est pas fini.
Délictualiser, criminaliser l’homosexualité c’est comme interdire la pluie ou la sécheresse,.c’est pour satisfaire les fachos mais ça sert à rien. Une nouvelle tragique pour les concerné.e.s.
Le gouvernement du Burkina Faso, pays sahélien dirigé par une junte militaire, a adopté en conseil des ministres un projet de loi qui prévoit notamment d’interdire l’homosexualité, selon un compte rendu officiel consulté jeudi 11 juillet par l’Agence France-Presse.
Le conseil a adopté un décret pour un nouveau code des personnes et de la famille (CPF) qui « consacre l’interdiction de l’homosexualité » dans le pays, précise la présidence dans un communiqué. « Dorénavant l’homosexualité et les pratiques assimilées sont interdites et sont punies par la loi », a souligné le ministre de la justice, Edasso Rodrigue Bayala.
Les peines encourues n’ont pas été précisées et le texte doit encore être adopté par les députés de l’Assemblée législative de transition. Jusqu’à présent, aucune loi ne pénalisait l’homosexualité au Burkina Faso. En août 2023, le conseil supérieur de la communication, l’organe régulant les médias, avait décidé d’« interdire de diffusion les chaînes de télévision faisant la promotion de l’homosexualitée
Les relations homosexuelles sont interdites dans un tiers des pays du monde et peuvent être, dans certains d’entre eux, passibles de prison voire de peine de mort. Sur le continent africain, l’homosexualité est criminalisée dans une trentaine de pays et certains ont récemment durci leurs lois, comme le Ghana ou l’Ouganda.
Le nouveau CPF burkinabé prévoit, par ailleurs, une série de mesures concernant l’acquisition et la déchéance de nationalité. Est ainsi ajoutée une révision permettant d’intégrer le « fait de se comporter et d’agir contre les intérêts du Burkina Faso comme cause de déchéance de la nationalité burkinabée ».
Le nouveau texte prévoit également un délai minimal de cinq ans pour l’acquisition de la nationalité pour les étrangers qui contractent des mariages avec les Burkinabés. Le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir au Burkina Faso depuis un coup d’Etat en septembre 2022, a fait de la souveraineté de son pays la ligne directrice de sa gouvernance.
Ils s’en battent les reins. Ils répandent des phytos illégaux à proximité des travailleurs qui sont dans la rangée juste à côté. Le milieu viticole, pseudo-vitrine de notre pays, est une véritable catastrophe.
Je te passe les situations d’esclavagisme dans le sud ouest où même si ça vote RN l’esclavagisme existe encore : https://www.20minutes.fr/societe/4058377-20231025-gironde-travaillais-vignes-toute-journee-faisais-menage-temoigne-victime-esclavage
Tu peux aussi trouver des bidonvilles en Champagne, des baraquements de personnes en provenance de Roumanie. Etc. Les propriétés valent des millions, c’est Dallas le truc.
Nos agriculteurs et éleveurs sont majoritairement payés à la subvention. La mondialisation en a fait des fonctionnaires pauvres, que ce soit les céréaliers avec la PAC, les éleveurs avec la Prime Montagne, c’est la réalité.